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Cirfa nous présente son Côté Ouest

  • lerappelmedia
  • 10 avr. 2020
  • 8 min de lecture

Cirfa est un rappeur Bordelais que vous connaissez peut-être, si ce n'est pas le cas cela ne va alors plus tarder. C'est avec une mixtape du nom de Frères d'Armes avec son groupe La Massfa sorti en 2017 et une en solo qui se nomme Balles Perdues sortie en 2014 qu'il nous dévoile ses atouts. Faisant partie d'un groupe au départ, la Famass Gang avec qui il sort Black Pearl en 2016 puis d'un autre La Massfa il revient en solo, aguerri, fort de 10 ans d'expérience. Il représente son quartier Saint-Louis avec ferveur, c'est un guerrier qui se trouve derrière le micro. Nous avons eu la chance de l'avoir en entrevue par messages interposés pour qu'il nous parle de lui, de Bordeaux et de ses projets à venir.




Le Rappel :

T'as commencé le rap à quel âge, j'crois t'avoir vu pour la première fois en 2012 ?


Cirfa :

J'ai commencé en 2009-2010 je devais avoir 15 ans.


LR : Quelles ont été tes inspirations ?

C : Comme la plupart des gens de ma génération c’était Booba,Rohff, Salif etc mais je vous cache pas j’étais un peu plus côté US avec The Game, 50 Cent, DMX et j’en passe ... Les vrais savent que bien avant de faire du rap je chantais leurs paroles même si ça sonnait faux (rires)

LR : Nous l'avons aussi connu mais ça s'est vite arrêté de notre côté. À quel moment tu t'es vraiment considéré comme rappeur ? Quel a été le déclic ?

C : À la base je suivais beaucoup ce qui se faisait dans le rap et plus particulièrement vers chez moi donc je me suis plusieurs fois retrouvé dans des contexte de studio tout ça. Ma première séance studio c’était avec Fello et son groupe, HLM Crew mais le vrai déclic c'est le moment où j’suis monter sur scène la première fois et que le public a été réceptif j’me suis dit que j’allais continué là-dedans.


LR : L'expérience du public alors, c'est lourd ça, et on va continuer sur Fello du coup. Depuis 2-3 ans c'est Fello qui représente Bordeaux dans le rap, apprécié et relayé par Genono, une collaboration avec Katrinasquad, es-tu fière du chemin qu'il a accompli depuis HLM Crew ?

C : Fello c’est mon grand frère d’une autre mère c’est même avec lui et le HLM Crew que j’ai débuté comme je l’ai déjà dit et on est tous fier de ce qu’il apporte dans la ville. Lui il fait parti des artistes qui apporte une nouvelle vibe, une vibe que tu vas pas entendre chez un autre artiste.

"À Bordeaux, il y a beaucoup de talent [...] c'est à nous d'apporter notre [propre] couleur musicale"

LR : As-tu une idée sur pourquoi la scène Bordelaise n'a jamais explosé ? À une époque où Sam's et Black Kent était les porte drapeau de la région, et même vous ainsi que la MG Money courant 2013-2015 avec la Trap en plein essor ?

C : Le problème avec la scène bordelaise déjà c’est que le rap en général c’est un terrain miné, il y a beaucoup de rappeurs et la plupart des gens préfèrent écouter ce qui se passe ailleurs plutôt que ce qui se fait dans la ville. Et à contrario un auditeur de Paris qui va écouter ce qui se fait niveau rap à Bordeaux ne va rien trouver de spécial dans le sens où il n’y a rien de nouveau. Ça rappe comme eux alors qu’à Bordeaux il y a beaucoup de talent il suffit juste de chercher et nous d’essayer d’apporter notre couleur musicale pour nous faire entendre. Ça a été le cas avec Sam’s et Black Kent quand ils rappaient ça ne sonnait pas comme tout le monde je pense qu’ils l’avaient déjà compris à l’époque . Mg Money et nous même avons essayé, on va dire que ça a été un succès local nous avons eu de la visibilité au niveau de la ville et ses alentours. C’était à une époque où tout le monde était encore un peu soudé.

LR : Ouais carrément le succès local moi perso je l'ai ressenti. Comment ça '' à une époque où tout le monde était encore un peu soudé ''?

C : À cette époque là dans la musique à Bordeaux tout le monde partageait tout le monde, les rappeurs se retrouvaient dans les salles de répétition à Barbey avec Achraf Es Sayeh (une figure importante niveau culture urbaine de la ville puisqu’il a aidé la plupart à se lancer) pour gérer tout ça, il y avait beaucoup de collaborations entre artistes, ça n’est plus le cas.

LR : Maintenant c'est chacun pour soi, quelle à la cause de cette fissure à ton avis ?

C : Je pense que c’est l’orgueil, chacun voit midi à sa porte et se voit là où il n’est pas. Pour une ville qui n’est pas trop exposée ça tue encore plus la culture.

"La seule chose que je puisse faire c'est amener de la visibilité à la ville"

LR : Tu serais capable toi d'unifier la région Bordelaise, est-ce que t'en aurais l'envie ? J'vois que tu tiens vraiment à partager tes gars, ça pourrait s'exporter sur la région entière ? À la manière d’un Fianso pour le 93 par exemple.

C : J’ai essayé je me suis essoufflé, la seule chose que je puisse faire c’est amener de la visibilité à la ville et ceux qui feront la différence seront forcément vu. Pour ma part j’habite à Saint Louis et c’est une cité où on est beaucoup de rappeurs. Comme mon frère Sadjo, Fello, La 6t Bloods (Rekin, Douma, Kolosse, Bonchar) LCK, Koosek, Cvrlito, Broly LaZone, Mel's et BooskaP. Si nous on arrive à donner le ton je pense que ça donnera l’exemple...


LR : On repart sur vos années 2013-2015 du coup. Vous avez réussi à ramener des rappeurs reconnu de cette époque dont certains le sont encore, penses-tu que c'est le seul moyen de ramener les projecteur sur Bordeaux ?

C : Non, je ne pense pas du tout que ça soit le seul moyen, en revanche ces collaborations ont permis d’apporter un peu de lumières sur Bordeaux que ce soit avec la Guirri Mafia (Marseille) et plus récemment avec Cheu-B, Leto ou Medusa (Paris) ceux qui faisaient les aveugles savent que ça rap à Bordeaux maintenant à nous d’apporter un truc en plus, la différence qui donnera envie aux auditeurs de valider ce qui se fait ici.

LR: Du coup pour Cheu-b et Leto tu peux nous raconter votre rencontre ?

C : Ils sont venus en 2015 à Bordeaux pour un concert XvBarbar et depuis on est resté en bon terme avec eux . L’été qui a suivi Jack Mess, Cheu-B et Leto sont descendu sur Bordeaux pour quelques semaines, c’est à ce moment-là lors d’une session studio qu’on a enregistré Sous Mes Draps, vous connaissez la suite.

LR : Le million de vues, il y'a de ça un an vous avez récidivé avec bâtiment qui s'approche du demi million. Et maintenant ça joue au foot ensemble c'est beau . Cette année ils sont sur une montée en puissance, des featurings de prévu peut-être ?

C : Les City stade Bordeaux-Paris ça date et on reste invaincus (rires). Ils nous ont battu mais ça c’était il y a fort longtemps la dernière victoire en date c’est nous . Mais ça reste des bons joueurs de foot .Concernant la musique chacun prépare ses projets, un autre featuring n’est pas prévu les choses marchent bien pour eux ils ont atteint un vrai stade je suis content pour eux. Espérons que ça continue dans ce sens.


LR :

Ouais clairement ils méritent de tout arracher. Et toi t'es revenu aiguisé comme jamais avec le freestyle que t'as posté sur insta. Ça annonce que du bon aussi. Tu reviens en solo ou en groupe avec Sadjo, ton frère d'armes ?

C : Cette année je reviens en solo, mon frère Sadjo est en prison à l’heure actuelle donc j’ai dû continuer solo.


LR : Ma prochaine question sera donc liée à ça. Le cadre dans lequel tu opères aujourd’hui est-il optimal pour véritablement te lancer professionnellement ?

C : Oui en effet, il y a quelques mois j’ai signé avec Massy Production et j’ai un manager Jasmine, un directeur artistique Dre, Seva pour toute la production visuelle (clip, freestyle etc) et Pavel qui s’occupe de toute la partie son (records, mixes etc). Chacun sais ce qu’il fait et le fait bien. Avant ça j’ai toujours tout voulu faire solo pour éviter de bosser avec n’importe qui donc j’organisais nos propres clip, nos propres concert j’avais le rôle de manager, producteur, booker et biens d’autres par rapport à la musique. Le fait d’être entouré de gens de confiance me facilite la tâche, je peux penser juste à la musique.

LR : C'est cool ça, tu vas pouvoir vivre du rap, en tout cas on l'espère. Tu prenais de l'argent sur les premières parties seulement non ? Vu que ta première mixtape et la seconde avec Sadjo était en téléchargement gratuit ?

C : Oui sur les première parties, sur les quelques shows et concerts qu’on a pu faire puisque je produisais mes propres concert et grâce à Youtube et les plateformes.


"Je prépare aussi une mixtape Côté Ouest qui sortira à la rentrée 2020"

LR : T'arrives avec énormément d'expérience, c'est un plus non négligeable. T'as un projet qui arrive donc, tu peux nous en dire plus à ce sujet ? Si t'as une date, une série de freestyles, depuis combien de temps tu bosse dessus...

C :

Je reviens bien avec une série de freestyles j’ai envoyé le premier le 22 mars, ça va se passer entre Instagram et YouTube, d’autres nouveautés qui arrivent et je prépare aussi une mixtape Côté Ouest qui sortira à la rentrée 2020. À la base j’allais placer aucun featurings dedans mais il y a des artistes de ma ville avec lesquels c’est presque une obligation de figurer. Pour le reste je prévois encore des surprises mais ce qui est sûr c’est que je vais apporter quelque chose de nouveau, quelque chose propre à la ville et comptez sur moi ça va être spécial.


LR : Y'a quelques choses qui bloque du côté des plates-formes de streaming ou vous pensez que ce n'est pas exploitable pour le moment ?

C :

Non du tout, les plateformes sont réellement exploitables et tout mes futures morceaux seront disponibles sur toutes.


"Quand vous entendrez du Cirfa vous verrez quelque chose de différent"

LR :

Tu vas apporter une identité à la ville, quelque chose dont on pourra dire '' Ça, ça vient de Bordeaux ''?


C :

Exact quand vous entendrez du Cirfa vous verrez quelque chose de différent, de Bordeaux.


LR :

On espère ça évidemment, faut devenir le troisième point sur la carte.

Et quant à l'attachement de la ville, t'as un lien fort avec Bordeaux, ton quartier Saint-Louis ? Comment t'explique cela ?


C :

Je suis née à Bordeaux, née à Saint Louis j’ai fais les 300 coups ici j’ai tout connu ici ! Les mecs avec qui j’étais à la maternelle, l’école, le collège c’est les mêmes avec qui je traîne aujourd’hui. Difficile de s’attacher à autre chose.

LR : Bien vu les 300 coups, j'imagine que c'est par rapport au code postal. Et quant à ton avenir tu penses que ce sera dans le rap quoi qu'il arrive ? Tu bosse peut-être sur des projets en parallèle ?

C : T'as capté les 300 coups (rires) Pour l’instant je suis sur mon projet une fois que j'en aurais fini avec ça on enchaînera le deuxième et là on aura d’autres projets en parallèle, ceux qu’on a mis en suspend.


LR :

Super moment de passé avec toi, on te souhaite alors le meilleur pour toi et ton équipe.

Sur ce bonne fin de journée mon gars.


C :

Vas-y au plaisir.

À plus tard mon gars.



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Instagram : cirfa300 Youtube : Cirfa300

Prods : cirfa300@gmail.com

 
 
 

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